⁢b. qu’est-ce qu’un laïc ?

Vu ce qui précède, la définition traditionnelle du laïc, celui qui n’est ni clerc ni religieux, va se compléter de manière positive : « Sous le nom de laïcs, on entend ici l’ensemble des chrétiens qui ne sont pas membres de l’ordre sacré et de l’état religieux sanctionné dans l’Église[1], c’est-à-dire les chrétiens qui, étant incorporés au Christ par le baptême, intégrés au peuple de Dieu, faits participants à leur manière de la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ, exercent, pour leur part, dans l’Église et dans le monde, la mission qui est celle de tout le peuple chrétien. » ⁠[2]

Quant à « l’apostolat », il désigne désormais « toute activité du Corps mystique qui tend vers ce but : étendre le règne du Christ à toute la terre, pour la gloire de Dieu le Père »[3] .

A cet apostolat, tous sont conviés. Tous les fidèles « ont le droit et le devoir d’exercer l’apostolat ».⁠[4] Et le Concile insiste : « à cet apostolat, tous sont députés ». Cet apostolat « concerne tous les chrétiens sans exception ».⁠[5] « A tous s’impose le devoir de coopérer à l’extension et au progrès du règne du Christ dans le monde. »[6]

Autrement dit encore, tous les chrétiens sont missionnaires, envoyés⁠[7] pour annoncer l’Évangile.⁠[8]


1. Comme le note le P. Chantraine, « cette « définition » négative n’est nullement incompatible avec le caractère positif de la fonction du simple chrétien ». » En fait, « privé de sa caractéristique « négative », le laïc risque alors de se confondre avec prêtre et évêque. » (op. cit., pp. 127-128).
2. LG 31.
3. AA 2.
4. AA25.
5. LG 33.
6. LG 35.
7. « Apostolos » en grec.
8. Voir le développement donné par le Décret Ad gentes, sur l’activité missionnaire de l’Église. Les laïcs y sont inclus évidemment (21-22).